Situé sur le littoral, le Fort Risban est l’un des derniers forts marins du territoire français. Classé monument historique en 1990, ce fort fut longtemps une pièce stratégique de la ville connaissant de multiples modifications depuis sa construction pendant la guerre de Cent Ans.
En 1346, à l’arrivée des anglais sur le territoire Calaisien, le roi Edouard III décida de faire construire une tour en bois puissamment armée sur les fortifications existantes de Calais. Ceci dans le seul but d’empêcher tout ravitaillement provenant de l’extérieur et ainsi d’assiéger la ville par la famine.
Alors en possession de la ville, les anglais firent remplacer la tour en bois par une haute tour en pierre supportant des canons, la Tour Lancastre.
Positionné sur une langue de sable, le fort se voit peu à peu séparé des dunes à cause des courants marins, ce qui le rendit complètement maritime.
Après 1450, la tour Lancastre pris le nom de Risban et fut encadrée d’une muraille polygonale comprenant également deux autres tours.
En 1558, le Risban fut de nouveau français et le gouverneur de Calais décida de réduire de hauteur la tour de Lancastre qui était, à l’époque, une menace pour la ville. Deux bastions y furent ajoutés et en 1622, le fort servi de point de départ à la construction d’une digue allant jusqu’à Sangatte.
En 1799, un dépôt de poudre explosa et engendra d’importants dégâts mais ceci n’empêcha pas au fort d’être la principale défense du port dans les années 1850. Durant la seconde guerre mondiale, il abrita de nombreux calaisiens fuyant les bombardements.
Dès 1950, le fort ouvre ses vestiges aux plaisanciers, c’est aujourd’hui le siège du Yacht Club de Calais.